Vous voulez améliorer la gestion de la santé et de la sécurité dans votre entreprise ? Commencez déjà par prendre connaissance des exigences de l’ISO 45001.
Cette norme internationale pour la gestion SST établit un cadre permettant d’identifier, de prévenir et de réduire les risques.
La gestion efficace de ces derniers sous cette norme repose sur une approche proactive basée sur :
- l’évaluation des dangers potentiels ;
- la mise en œuvre de mesures préventives ;
- l’amélioration continue.
Les entreprises certifiées ISO 45001 intègrent cette gestion des risques dans leur stratégie globale. Elles peuvent non seulement prévenir les incidents, mais aussi optimiser les performances opérationnelles.
Un management rigoureux des risques et opportunités d’amélioration contribue également à la conformité réglementaire. Il réduit ainsi les coûts liés aux accidents et aux interruptions de travail.
Voyons tout cela plus en détail dans ce guide consacré aux exigences de l’ISO 45001.
Sommaire
ToggleQu’est-ce que l’ISO 45001?
L’ISO 45001 est une norme internationale qui spécifie les exigences pour un système de management de la SST. Elle est conçue pour permettre aux entreprises de créer des lieux de travail sûrs et sains. Cela se fait en réduisant les risques d’accidents et de maladies professionnelles.
Cette norme repose sur une approche structurée, alignée sur le cycle PDCA (Plan, Do, Check, Act). Elle garantit une gestion continue des risques liés à la sécurité et à la santé au travail.
Adoptée par de nombreuses industries à travers le monde, l’ISO 45001 s’intègre facilement aux autres systèmes de management comme les normes :
- plan d’assurance qualité ISO 9001 pour la qualité ;
- ISO 14001 pour l’environnement.
Elle s’adresse à toutes les organisations, peu importe leur taille ou leur secteur d’activité. Cette norme encourage une forte implication de la direction dans la mise en œuvre des politiques SST.
L’ISO 45001 apporte une réponse concrète aux entreprises souhaitant améliorer la sécurité de leurs travailleurs. Elle offre un cadre pour anticiper et gérer les risques. De plus, elle assure une amélioration continue de leurs pratiques.
Cette certification est donc importante pour les entreprises cherchant à avoir un système de management de la SST efficace.
L’importance de l’ISO 45001 pour la santé et la sécurité au travail
L’ISO 45001 joue un rôle crucial dans la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs. Elle fournit un cadre efficace pour identifier les dangers et réduire les risques.
Son importance réside dans sa capacité à aider les entreprises à :
- prévenir les accidents ;
- améliorer les conditions de travail ;
- assurer le respect des réglementations en vigueur ;
- favoriser une culture de sécurité proactive.
Les risques sont anticipés et contrôlés efficacement avant qu’ils ne se matérialisent.
En s’alignant sur l’ISO 45001, les entreprises renforcent leur crédibilité auprès des parties prenantes (employés, clients, autorités, etc). Elles réduisent non seulement les coûts des accidents du travail, mais améliorent aussi leur productivité.
Cette norme est particulièrement pertinente dans les secteurs à haut risque. Cependant, elle est également bénéfique pour les industries et entreprises de toute taille.
Voyons maintenant les principaux piliers de cette norme internationale.
Les principaux piliers de l’ISO 45001
Responsabilité de la direction
Dans le cadre de l’ISO 45001, la responsabilité de la direction est fondamentale pour le système de gestion. Elle doit garantir l’efficacité du management de la santé et de la sécurité au travail :
- en approuvant et en soutenant les politiques de sécurité ;
- en étant activement impliquée dans leur mise en œuvre et leur suivi.
Son rôle est de montrer l’exemple en :
- intégrant les principes de sécurité au cœur de la stratégie de l’entreprise ;
- allouant les ressources adéquates (humaines comme financières) ;
- mettant en place des actions nécessaires à la sécurité.
La direction est aussi responsable de définir des objectifs clairs en matière de santé et de sécurité. Elle doit veiller à leur alignement avec les objectifs stratégiques globaux de l’organisation.
Un autre aspect essentiel de leur responsabilité est de promouvoir une culture de sécurité au sein de l’entreprise par :
- la sensibilisation ;
- la communication ;
- l’implication active des employés à tous les niveaux.
Sans l’engagement ferme de la direction, atteindre une conformité durable aux exigences de l’ISO 45001 sera difficile. Une telle situation complique véritablement la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs.
Engagement et leadership
L’engagement et le leadership de la direction sont essentiels à l’implémentation de l’ISO 45001. Ce leadership dépasse les actions symboliques. Il se manifeste par une implication active dans la gestion SST quotidienne.
Le leadership en SST implique l’engagement de la direction à intégrer la sécurité dans la culture organisationnelle. Faire de la sécurité une priorité stratégique est essentiel. Cela passe par une politique SST solide et visible. Elle doit être comprise et appliquée par tous les collaborateurs.
Les dirigeants doivent s’assurer que cette politique soit communiquée à tous les niveaux de l’organisation. Tout le monde doit montrer sa volonté à minimiser les risques pour la santé et la sécurité.
L’engagement de la direction inclut une prise de décision informée, basée sur l’analyse des risques. La mobilisation des ressources adéquates est essentielle pour atteindre les objectifs fixés. Il s’agit généralement d’investissement dans :
- des équipements de protection ;
- des programmes de formation continue ;
- des outils de suivi des performances.
Le leadership exige aussi un dialogue constant avec les employés. La direction doit encourager la remontée d’informations, notamment sur les incidents et les presque accidents. Cela permet de prendre des mesures correctives rapidement et d’identifier des opportunités d’amélioration.
En définitive, l’engagement de la direction crée un environnement où la sécurité est valorisée par tous. Chacun se sent responsable de la santé et du bien-être collectif.
Rôles, responsabilités et autorités dans l’organisation
La clarification des rôles, des responsabilités et des autorités est l’un des fondements de l’ISO 45001. Une répartition claire :
- garantit que chaque acteur comprend son rôle dans la gestion SST ;
- réduit les confusions ;
- optimise l’efficacité des actions de prévention ;
- garantit la réactivité face aux risques.
Pour bien fonctionner, un système de gestion de la qualité et de la SST nécessite une précision des responsabilités.
Les dirigeants doivent :
- être conscients de leur rôle en matière de décision et allouer les ressources nécessaires ;
- veiller à ce que les managers et les employés aient des responsabilités bien définies.
La norme ISO 45001 insiste sur la délégation appropriée des responsabilités. L’autorité doit être attribuée à ceux qui gèrent les risques sur le terrain. Il s’agit des travailleurs qui doivent être impliqués dans :
- l’identification des dangers ;
- la proposition de mesures préventives.
Cette norme exige des mécanismes formels avec des descriptions de postes clairs et des réunions régulières de suivi. Leur objectif est de faire en sorte que tous les rôles et toutes les responsabilités soient compris.
Des canaux de communication ouverts sont essentiels pour remonter les informations relatives à la SST. De cette manière, la structure organisationnelle devient un levier important :
- améliorant la gestion des risques ;
- assurant un environnement de travail plus sûr.
Planification et intégration du système de management de la santé et de la sécurité
La planification est un des aspects essentiels de l’ISO 45001. Elle permet d’intégrer efficacement la gestion SST dans la stratégie globale de l’entreprise. Son but est d’anticiper et de gérer les risques potentiels avant qu’ils ne deviennent des problèmes réels.
Une planification bien réalisée offre de nombreux avantages. Elle permet d’adopter une approche proactive et préventive plutôt que réactive. Pour garantir l’efficacité du système, la planification doit :
- être alignée sur les objectifs stratégiques de l’organisation ;
- intégrer les exigences réglementaires et légales en matière de sécurité.
Cette phase comprend plusieurs étapes essentielles :
- l’évaluation des dangers potentiels ;
- l’identification des risques ;
- la définition de mesures de contrôle adaptées pour prévenir les accidents et les incidents.
Une attention particulière doit également être portée aux changements internes ou externes pouvant affecter la SST comme :
- les modifications de processus ;
- l’introduction de nouvelles technologies.
L’intégration du système de management de la SST implique aussi des actions concrètes. Elles ont pour but de faire en sorte que toutes les parties prenantes soient informées, formées et impliquées dans la prévention. L’objectif est de créer un environnement où la sécurité est perçue comme une priorité par les collaborateurs et non une contrainte administrative.
Une planification efficace garantit l’intégration réussie de la culture SST :
- à toutes les équipes ;
- à l’ensemble des opérations d’entreprise.
Elle permet de réduire les risques, de protéger les employés et de répondre aux attentes des parties prenantes.
Identification des dangers et évaluation des risques
L’identification des dangers et l’évaluation des risques sont des étapes importantes du système de management de la SST. La santé et la sécurité au travail sont essentielles dans le cadre de l’ISO 45001.
Cette phase vise à anticiper et à maîtriser les situations qui pourraient causer :
- des accidents ou des maladies professionnelles ;
- d’autres atteintes à la santé des travailleurs.
L’identification des dangers consiste à scruter minutieusement les processus de travail. Elle inclut l’examen des équipements, des matières utilisées et de l’audit environnemental du lieu de travail. Cela permet de détecter tout élément dangereux, notamment :
- les dangers physiques comme les machines ;
- les surfaces glissantes ou les produits chimiques ;
- les dangers psychologiques comme le stress ou les violences.
Une fois les dangers identifiés, l’étape suivante est l’évaluation des risques. Il s’agit d’analyser la probabilité d’occurrence de chaque danger et la gravité de ses conséquences.
L’objectif est de hiérarchiser les risques pour déterminer lesquels nécessitent des mesures correctives immédiates. Les autres peuvent être traités dans un second temps.
Cette approche aide à allouer efficacement les ressources de l’entreprise et à maximise la prévention des accidents.
L’évaluation des risques doit être mise à jour régulièrement, surtout lorsqu’il y a :
- des changements dans les conditions de travail ;
- l’introduction de nouveaux équipements ;
- des évolutions dans la production suite à un audit du processus de fabrication.
L’amélioration continue garantit que :
- les risques émergents soient pris en compte ;
- le système de management de la SST reste pertinent et efficace.
Objectifs de santé et de sécurité et planification pour les atteindre
La mise en place d’objectifs clairs en matière de SST est essentielle pour l’ISO 45001. Ils :
- doivent être réalistes, mesurables et alignés sur les politiques de gestion des risques de l’organisation ;
- servent de boussole pour orienter les actions à court et à long terme pour améliorer continuellement la performance SST.
La définition des objectifs commence par une analyse des données existantes, notamment des risques identifiés lors de l’évaluation des dangers. Ils peuvent concerner plusieurs aspects :
- la réduction du nombre d’accidents de travail ;
- l’amélioration de la conformité aux réglementations ;
- l’accroissement de la participation des travailleurs aux actions de prévention.
La norme ISO 45001 demande une planification minutieuse qui va définir comment les objectifs seront atteints. Elle précise :
- les ressources nécessaires ;
- la responsabilité des acteurs impliqués ;
- les échéances à respecter.
Les indicateurs de performance sont établis pour :
- suivre l’évolution des progrès ;
- ajuster les actions selon les résultats obtenus.
Il est essentiel que ces objectifs soient communiqués à l’ensemble des collaborateurs. Ils doivent être revus régulièrement pour garantir leur pertinence. Cette révision est nécessaire face aux nouveaux risques ou aux nouvelles évolutions de l’entreprise.
En impliquant toutes les parties prenantes, l’organisation renforce l’adhésion aux mesures de sécurité. Cela crée aussi une culture proactive de prévention des risques.
Il est temps de passer aux détails de sa mise en œuvre.
Mise en œuvre des exigences ISO 45001
Exigences relatives aux ressources
Le succès dans la mise en œuvre de la politique SST ISO 45001 passe par une allocation appropriée des ressources nécessaires. Celles-ci sont indispensables pour la gestion efficace de la SST.
La norme exige que les entreprises mettent en place les moyens adéquats pour garantir :
- la sécurité de leurs employés ;
- la conformité aux exigences réglementaires.
Les ressources incluent non seulement des moyens financiers, mais aussi humains et matériels.
Une entreprise doit s’assurer que ses équipes disposent des compétences nécessaires. Celles-ci sont essentielles pour identifier, évaluer et gérer les risques liés à la SST. Si nécessaire, l’entreprise devra planifier des programmes de formation réguliers pour :
- les responsables de la sécurité ;
- les opérateurs et les collaborateurs exposés aux risques professionnels.
Les ressources matérielles jouent aussi un rôle fondamental. L’entreprise doit s’assurer que les équipements utilisés sur le lieu de travail répondent aux normes de sécurité. Cela inclut :
- l’entretien régulier des machines ;
- l’acquisition de dispositifs de sécurité ;
- l’adoption de technologies de surveillance.
Il est également important de considérer les ressources en temps. Implémenter un système SST efficace demande :
- un suivi constant ;
- des audits internes réguliers ;
- une capacité à ajuster rapidement les mesures préventives face à de nouveaux dangers.
Support et besoins en compétences
Pour que le système de management de la SST soit efficace , tous les collaborateurs doivent disposer :
- du soutien nécessaire ;
- des compétences appropriées.
La formation continue
Une formation ISO 45001 adéquate et continue permet aux employés de bien comprendre les risques associés à leurs tâches. Elle explique également les procédures de sécurité à suivre.
Cela contribue non seulement à réduire les accidents, mais aussi à renforcer la confiance des employés. Ils vont se sentir plus aptes à gérer des situations dangereuses.
Les ressources documentaires
En plus de la formation, il est primordial de fournir aux collaborateurs des ressources documentaires claires et accessibles telles que :
- des manuels de sécurité ;
- des procédures d’urgence ;
- des supports visuels.
Elles détaillent les étapes en cas de danger.
Ces documents doivent être régulièrement mis à jour et refléter :
- les meilleures pratiques ;
- les leçons tirées des incidents.
Sachez comment faire un DUERP en lisant notre article à ce sujet. Le but de ce document serait de garantir la sécurité des employés sur le long terme.
L’encouragement à la communication
Une communication ouverte et transparente au sein de l’organisation favorise un environnement serein. Les employés se sentent à l’aise pour partager leurs préoccupations en matière de sécurité.
Des réunions régulières peuvent être mises en place pour discuter :
- des risques potentiels ;
- des succès en matière de sécurité ;
- des axes d’amélioration.
Pour que l’ISO 45001 soit efficace, l’essentiel est de fournir à tous les collaborateurs :
- le soutien et les compétences nécessaires ;
- des ressources documentaires claires.
En faisant tout cela, les entreprises créent un climat de sécurité :
- propice à la prévention des risques ;
- aligné sur les exigences de l’ISO 45001.
Communication et sensibilisation
La communication et la sensibilisation sont essentielles pour réussir la mise en œuvre de l’ISO 45001 dans une organisation. Une bonne stratégie de communication assure que tous les employés :
- soient informés des politiques SST ;
- connaissent les risques potentiels et les mesures préventives à adopter.
L’entreprise a besoin d’établir des canaux de communication efficaces et éventuellement, d’un expert en qualité et sécurité. Ils doivent permettre une circulation fluide des informations relatives à la SST comme :
- les bulletins d’informations réguliers ;
- les affichages dans les lieux de travail.
La sensibilisation est un processus continu qui implique d’éduquer les employés sur :
- l’importance de la sécurité au travail ;
- leur rôle dans la prévention des accidents.
Les ateliers, les formations en management sécurité et les exercices de simulation renforcent la compréhension des procédures de sécurité.
Il est également essentiel de créer un environnement dans lequel les employés se sentent libres de s’exprimer. Ils doivent pouvoir donner leur avis sur les pratiques de sécurité en place.
Les enquêtes de satisfaction ou les discussions de groupe fournissent des informations précieuses. Elles permettent de comprendre les perceptions des employés concernant les mesures de sécurité.
Ces retours d’informations sont utiles pour :
- ajuster les pratiques ;
- améliorer continuellement le système de management de la SST.
Documentation et enregistrement
La documentation et l’enregistrement des informations sont indispensables pour le système de management de la SST. Ils permettent de garantir la conformité et la traçabilité des actions entreprises pour améliorer la sécurité au sein de l’organisation.
Chaque procédure mise en place doit être clairement documentée en incluant :
- la description des processus de gestion des risques ;
- les mesures de prévention et les protocoles d’urgence.
Les procédures et les systèmes QSE en place doivent être révisées régulièrement afin qu’elles restent pertinentes et conformes aux exigences légales.
La norme exige également de tenir à jour un registre des incidents, accidents et presque accidents. Il est important pour :
- analyser les causes d’accidents ;
- identifier les tendances.
En collectant et en analysant ces données, l’entreprise peut :
- ajuster ses pratiques de sécurité ;
- mettre en place des actions correctives appropriées.
La gestion efficace des documents et des enregistrements implique de s’assurer qu’ils soient :
- facilement accessibles ;
- correctement classés ;
- protégés contre les modifications non autorisées.
Des systèmes de gestion documentaire peuvent être mis en place pour :
- automatiser ce processus ;
- garantir l’utilisation de la version la plus récente de chaque document.
Gestion des informations documentées
La gestion des informations documentées est un aspect fondamental de l’ISO 45001. Elle garantit la clarté, la cohérence et la conformité des procédures SST.
Une gestion efficace des documents contribue à :
- renforcer la sécurité ;
- améliorer les performances de l’organisation.
Classification et accès
Il est essentiel de classifier les documents selon leur importance et leur utilisation. Il faut par exemple organiser :
- les politiques de sécurité ;
- les procédures d’urgence ;
- les formulaires d’évaluation des risques.
Cela facilite leur accès. La création d’un système de gestion documentaire numérique est également possible. Il permet aux employés de trouver rapidement les informations dont ils ont besoin.
Mise à jour régulière
Les documents doivent être régulièrement révisés et mis à jour pour refléter les changements dans :
- la législation ;
- les procédures internes ;
- les résultats d’audit.
Contrôle des versions
Un système de contrôle des versions est nécessaire pour suivre les modifications apportées aux documents. Il permet de garantir :
- que les employés utilisent toujours la version la plus récente des procédures et des politiques ;
- la conservation d’un historique des modifications, importante pour des raisons de traçabilité et de responsabilité.
Confidentialité et sécurité
Il est primordial de garantir la confidentialité et la sécurité des documents. Cela peut impliquer des contrôles d’accès, des sauvegardes régulières et l’utilisation de systèmes de sécurité. Ces mesures protègent les informations sensibles.
En assurant une gestion rigoureuse des informations documentées, les entreprises se conforment à l’ISO 45001. Elles peuvent aussi améliorer la sécurité et évaluer l’efficacité de leurs opérations.
Contrôle des documents et sauvegarde des données
Le contrôle des documents et la sauvegarde des données sur la SST sont primordiaux pour l’intégrité et la disponibilité des informations. Une gestion rigoureuse de ces aspects permet :
- de prévenir les erreurs ;
- d’assurer la conformité aux exigences réglementaires.
Des procédures de contrôle
La norme ISO 45001 exige que les organisations établissent des procédures de contrôle. Ils garantissent que seuls les documents approuvés et à jour soient utilisés.
Ces procédures de contrôles, menés en interne pour par un consultant QHSE, incluent des processus pour la création, la révision, l’approbation et la diffusion des documents. Chaque document doit être identifié clairement par un numéro de version.
Avant la mise en circulation, un document doit être soumis à un processus d’approbation formel. Cette soumission garantit que le contenu soit vérifié par des responsables compétents.
Des revues périodiques
Les procédures prévoient également des revues périodiques pour garantir la conformité et la pertinence des documents aux exigences.
La sauvegarde régulière des données protège contre la perte ou la corruption des informations critiques. Cela peut impliquer l’utilisation de solutions de sauvegarde sur site et hors site. Dans le cloud, ces solutions garantissent la redondance.
Il est essentiel de sensibiliser les employés aux procédures de contrôle et aux pratiques de sauvegarde. Cela peut se faire sous forme de formations et de rappels fréquents. Ainsi, chacun comprendra l’importance de ces processus pour la sécurité et la conformité.
Après la mise en œuvre du système de management de la SST, il faut s’assurer de sa performance.
Surveillance, mesure, analyse et évaluation de la performance
La surveillance et la mesure de la performance du système de gestion SST sont essentielles. Elles garantissent la conformité et l’efficacité des processus établis, essentielles pour :
- répondre aux exigences de l’ISO 45001 ;
- améliorer continuellement les pratiques de sécurité au sein de l’organisation.
Il est primordial de définir des indicateurs de performance clés (KPI). Ceux-ci permettront d’évaluer l’efficacité du système de gestion SST. Ces métriques peuvent inclure des éléments tels que :
- les taux d’accidents de travail ;
- le temps d’arrêt dû à des incidents ;
- le nombre de formations réalisées sur la sécurité.
Elles fournissent une base quantifiable permettant de mesurer l’efficacité des actions de sécurité mises en place.
L’utilisation d’outils technologiques comme des logiciels de gestion des risques, facilite la collecte d’informations. Cela inclut également les plateformes de suivi des incidents pour l’analyse des données.
Ces outils permettent de centraliser les informations et d’automatiser le suivi des processus.
Des rapports réguliers sur la performance doivent être préparés et partagés avec la direction et les employés. Il faut qu’ils intègrent des analyses de tendances et des recommandations pour les améliorations.
Cela favorise une culture de la transparence et de la responsabilité au sein de l’organisation.
Mesure et surveillance
La mesure et la surveillance sont essentielles dans un système de gestion SST. Elles s’inscrivent dans le cadre de l’ISO 45001 et permettent d’évaluer l’efficacité des actions mises en place. Le but est de s’assurer que les objectifs de sécurité soient atteints.
Pour mesurer la performance, il est essentiel d’établir des indicateurs clairs. Ils doivent être pertinents, comme par exemple :
- le nombre d’accidents ;
- les taux d’absentéisme dû à des problèmes de santé ;
- le niveau de conformité aux normes de sécurité.
La collecte de données peut se faire par différents moyens :
- des enquêtes auprès des employés ;
- l’analyse de rapports d’accidents ;
- le suivi des formations QSE.
La méthode choisie doit permettre une collecte systématique et régulière des informations nécessaires pour bien évaluer la performance.
Une fois les données collectées, elles doivent être minutieusement analysées. L’objectif est d’identifier les tendances et les domaines nécessitant des améliorations.
En cas de non-conformité ou de résultats insatisfaisants, des actions correctives s’imposent rapidement. Il peut s’agir :
- de la mise à jour des procédures de sécurité ;
- d’une formation supplémentaire des employés ;
- de la révision des politiques SST.
Il est aussi important de communiquer et de partager les résultats avec les parties prenantes. Cela favorise la transparence et l’engagement. Le but est de promouvoir l’amélioration continue.
Évaluation de la conformité
L’évaluation de la conformité est un processus clé dans le système de management de la SST selon l’ISO 45001. Elle peut être menée à bien par un cabinet conseil QSE. Cette mesure garantit que l’organisation respecte :
- ses propres politiques et procédures de sécurité ;
- ses exigences légales et réglementaires applicables.
Cette évaluation permet d’identifier les écarts entre les pratiques actuelles et les exigences normatives. Ainsi, elle garantit :
- que l’organisation fonctionne selon la législation en vigueur ;
- l’application des meilleures pratiques de l’industrie en matière de sécurité.
La mise en place d’une cartographie des processus ISO 9001 est possible si l’entreprise le souhaite. Cet outil stratégique pourrait l’aider à maintenir sa certification ISO en place.
Pour évaluer la conformité, il est essentiel de suivre une méthodologie systématique. Cela peut inclure :
- des audits internes réguliers ;
- des inspections sur site ;
- des revues de la documentation.
Les critères d’évaluation doivent être clairement définis et communiqués à tous les niveaux de l’organisation. Ils regroupent :
- la compréhension des exigences réglementaires spécifiques ;
- les normes internes de sécurité ;
- les attentes des parties prenantes.
Pour renforcer la sécurité au travail, il peut aussi être nécessaire de mettre à jour :
- les procédures ;
- les modifications structurelles.
Les résultats de l’évaluation de la conformité doivent être documentés et communiqués à la direction. Un retour d’informations transparent favorise un climat de confiance. Cela génère un engagement envers la santé et la sécurité de l’organisation.
Audit interne et revue de direction
L’audit interne et la revue de direction permettent de vérifier le bon fonctionnement du système de gestion SST. Ces processus s’assurent que le système :
- soit évalué régulièrement ;
- continue de répondre aux besoins de l’organisation tout en respectant les exigences réglementaires.
L’audit interne évalue l’efficacité des processus SST. Il s’agit d’une analyse systématique, objective et indépendante des activités et des résultats du système de gestion.
Les audits internes sont à planifier annuellement. Ils doivent être faits en tenant compte des résultats des audits de la norme ISO précédents, des changements dans l’organisation et des risques identifiés.
Un calendrier d’audit est nécessaire. Il doit spécifier la fréquence, la portée et les auditeurs internes désignés. Ces derniers doivent être formés. Ainsi, ils auront une compréhension adéquate des exigences de l’ISO 45001 et des politiques de l’organisation.
Après les audits, une revue de direction doit être faite. Ce processus permet à la direction de revoir leurs résultats pour :
- analyser la performance du système de gestion SST ;
- discuter des actions d’amélioration éventuelles à mettre en place.
La documentation des conclusions et des décisions prises doit être faite pour assurer la traçabilité et la responsabilité.
Planification et réalisation des audits internes
La planification et la réalisation des audits internes garantissent la conformité et l’efficacité du système de management de la SST. Ils permettent, tout en identifiant les axes d’amélioration, d’évaluer l’adhésion :
- aux politiques ;
- aux procédures et réglementations.
La planification des audits doit commencer par deux éléments principaux :
- la définition d’un calendrier d’audit tenant compte des exigences spécifiques ;
- un plan d’audit précisant la portée, les objectifs, les critères et la fréquence.
Les audits internes doivent également être programmés en fonction :
- des résultats d’audits antérieurs ;
- des modifications significatives dans l’organisation.
Le choix des auditeurs internes est déterminant pour l’objectivité du processus. Ils doivent :
- être formés et être compétents ;
- disposer d’une connaissance approfondie de la norme ISO 45001 ;
- comprendre les procédures internes ;
- agir de manière impartiale pour garantir un audit mené de manière transparente.
Lors de la réalisation de l’audit, recueillir des preuves à travers l’examen de documentations objectives est important. Des observations sur site et des entretiens avec le personnel sont essentiels. L’auditeur doit respecter les règles de confidentialité et de respect des personnes durant le processus. A défaut, cette démarche doit être confié à un consultant en qualité et sécurité.
À la suite de l’audit, un rapport doit être rédigé documentant les résultats, notamment :
- les non-conformités éventuelles ;
- les recommandations pour l’amélioration.
Ce rapport doit être présenté à la direction pour discussion. L’objectif est de décider des actions correctives, garantissant que les résultats contribuent à l’amélioration continue du système de management.
Revue de direction et processus d’amélioration continue
La revue de direction est un élément clé du système de management de la SST conformément à l’ISO 45001. Ce processus permet à l’entreprise :
- d’évaluer sa performance globale ;
- de prendre des décisions éclairées pour son amélioration continue.
Intérêt de la revue de direction
La revue de direction permet de vérifier que le système de management de la SST est conforme aux exigences de la norme. En plus, elle garantit son efficacité et sa capacité à répondre aux besoins et aux attentes des parties prenantes.
Une revue de direction consiste à évaluer :
- les résultats des audits internes ;
- les incidents de santé et de sécurité ;
- les retours d’expérience des employés.
Elle doit être réalisée à intervalles planifiés, comme par exemple une fois par an. Cependant, elle peut aussi être ajustée en fonction des circonstances, par exemple après un incident majeur. Un changement significatif dans l’organisation peut aussi modifier la fréquence.
L’établissement d’un calendrier de revue aide à maintenir la rigueur et la constance dans le processus.
Une revue de direction devrait :
- inclure une analyse des performances précédentes et des progrès réalisés ;
- permettre d’examiner les opportunités d’amélioration.
À la suite de la revue, il est primordial de mettre en place des actions d’amélioration. Elles peuvent inclure la révision des politiques et l’augmentation des ressources.
Les résultats de la revue de direction doivent être documentés. Les décisions prises doivent être communiquées à l’ensemble du personnel. Cette communication efficace :
- renforce l’engagement et la transparence ;
- favorise une culture d’amélioration continue.
Conclusion
La surveillance, la mesure, l’analyse et l’évaluation de la performance du système de management de la SST sont importants. Ces processus permettent aux organisations :
- d’évaluer l’efficacité de leurs mesures de sécurité ;
- de prendre des décisions éclairées pour s’améliorer.
Une évaluation régulière de la performance SST assure que les objectifs soient atteints. Elle garantit qu’il y a des progrès et que l’entreprise avance vers une amélioration continue.
Foire aux questions
Quels sont les bénéfices d’une certification ISO 45001 pour une entreprise ?
La certification ISO 45001 présente de nombreux avantages pour une entreprise :
- l’amélioration de la sécurité des employés ;
- la réduction des coûts ;
- la confiance des parties prenantes ;
- la conformité légale ;
- l’amélioration continue ;
- un avantage concurrentiel.
L’ISO 45001 crée un environnement de travail plus sûr en réduisant les accidents et les maladies professionnelles. En prévenant les incidents, les entreprises réduisent les coûts :
- des frais médicaux ;
- des indemnisations ;
- des pertes de productivité.
La certification envoie aussi un message fort aux clients. Elle sert de preuve à l’engagement de l’entreprise dans une gestion proactive de la santé.
L’ISO 45001 aide les sociétés à se conformer aux exigences légales et à réduire les risques de sanctions et de litiges.
La certification ISO 45001 est-elle reconnue internationalement ?
La certification ISO 45001 est reconnue internationalement. Elle a été développée par l’Organisation Internationale de Normalisation (ISO). De plus, elle est applicable à tout type d’organisation, quel que soit son secteur d’activité ou sa taille.
Quelques points sont à considérer concernant la reconnaissance internationale de la norme. Mondialement adoptée, l’ISO 45001 remplace la norme OHSAS 18001 et permet :
- l’harmonisation des pratiques de gestion de santé et de sécurité ;
- l’accès aux marchés internationaux grâce à la certification ;
- la reconnaissance par les organismes de réglementation des autres pays.
En somme, la certification ISO 45001 constitue un gage de sérieux. Elle démontre un engagement en matière de sécurité au travail reconnu sur la scène internationale.

François Pobelle a obtenu son diplôme d’ingénieur mécanique en 1986 à l’école nationale d’ingénieurs de Belfort (ENIB devenue UTBM). Puis, il a enrichi sa formation en se spécialisant en management à l’I.A.E. de Dijon pour obtenir un MBA en gestion en 1988.
Recruté par « Pratic » à l’issue de son stage de fin d’études en management, il s’est vu confier un an plus tard le premier audit de Peugeot pour la mise en place de la première version du référentiel d’évaluation d’aptitude qualité fournisseur (EAQF). Ce projet a marqué ses premiers pas dans le monde des systèmes de management qualité.
Par la suite, désigné pour piloter le système Qualité du groupe devenu « EM Technologies », il a obtenu les certificats ISO/TS 16949, ISO 14001 et OHSAS 18001 pour les différents sites.
Son aventure avec ce groupe, devenu « Maike Automotive », s’est achevée en 2018. Néanmoins, sa passion pour les systèmes de management est restée intacte et l’a inspiré à fonder QSE Perf, axé sur l’audit et l’amélioration des entreprises.